La petite histoire de la batterie
années 20 années 30 à 50 années 50 et 60 années 70 à nos jours

Les années 20 et après

Durant cette période, les constructeurs de matériel se développent et proposent des améliorations technologiques dont les premiers Toms accordables (qui n'ont aucun succès au début), une table d'accessoires qui se fixe sur la Grosse Caisse, les premiers Balais (au départ pour jouer moins fort dans les endroits fermés) et surtout l'ancêtre de la Pédale Charleston actuelle (qu'on appelle "Low Boy" ou "Sock Cymbal").

En ce temps 19, la musique de Jazz est faite pour danser. Le batteur est cantonné dans la rôle de gardien du tempo et marque tous les temps à la Grosse Caisse (qui souvent remplaçe la basse). A noter qu'on n'utilise toujours pas de Cymbales "Ride" pour jouer le rythme.

A la fin des anneés 20, le seul moyen pour un batteur d'attirer l'attention est de profiter soit de l'introduction d'un morceau, soit du point d'orgue final pour placer un roulement époustouflant. Heureusement, ces années voient l'émergence des premiers batteurs virtuoses comme i3aby Dodds (il est le premier à jouer des solos de batterie, photo ci-contre) puis Zutty Singleton (un spécialiste de l'utilisation des couleurs).

 

 

Des années 30 aux années 50

 

Les années 30 voient une augmentation de la "demande de musique" (de danse principalement). Les clubs se multiplient entrainant la prolifération d'orchestres dont beaucoup de "big bands". Face aux besoins des batteurs, les fabricants améliorent la qualité du matériel tout en affinant certaines inventions des années 20.

La Pédale Charleston devient véritablement opérationnelle, ce qui change la sonorité de l'instrument et surtout la manière d'accompagner la musique. De même, l'apparition des Pieds de Cymbales (dont certains montés sur la Grosse Caisse) annonçent l'avènement de la Cymbale Ride. Petit à petit, parallèlement au succès des big bands "Swing" et à Papparition du jazz "Be Bop", le rythme d'accompagnement se transpose de la Grosse Caisse vers les Cymbales, permettant ainsi au batteur d'exprimer sa créativité sur les autres éléments de son instrument.

Les Toms avec peaux accordables s'imposent définitivement et les Toms Basses sur pieds (inventés par le constructeur Slingerland) font une apparition remarquée. Certains sont munis d'une pédale pour modifier la tension de la peau.

Le succès de certains morceaux comme "Sing Sing Sing" (orchestre de Benny Goodman - 1937) avec Gene Krupa (photo) aux baguettes contribuent à faire évoluer l'image du batteur qui devient un des membres solistes de l'orchestre à part entière. Par la même occasion, le set de Gene Krupa devient une sorte de standard. Les fabricants commencent à proposer des batteries complètes qui ressemblent vraiment à ce qu'on trouve aujourd'hui (instaurant des normes pour le diamètre des fûts encore en vigueur de nos jours).

         

 

 

 

 

Plusieurs batteurs marquent cette période. Sydney Catlet est l'un des premiers à amorcer un début de transition vers la batterie moderne en alliant swing, technique et solos spectaculaires (c'était un jongleur hors pair!). Vient ensuite "Papa" Jo Jones qui "démilitarise" la batterie au profit d'un jeu plus mélodique avec interaction avec le soliste. On dit même qu'il est le premier à jouer le "chabada" au Charleston et à utiliser ta Cymbale Ride... Difficile d'évoquer la période Be Bop

sans mentionner Kenny Clarke. En supprimant les 4 temps joués à la Grosse Caisse et en introduisant la syncope, son style contribue à faire évoluer le Jazz, de ta musique de danse à la musique de concert. II est également un grand virtuose des Balais.

 

Les années 50 et 60

 

L'invention majeure de cette période est l'invention des Peaux de batterie synthétiques (commercialisées pour la première fois en 57 par Remo), soulageant ainsi toute une génération de batteurs du dur labeur de l'accordage des peaux animales. Le fabricant Rogers propose en 59 le premier système d'attache de Toms vraiment articulé (fixé sur la Grosse Caisse).

L'apparition du Rock'n'roll associée au développement des médias (disques, TV...) et du "show business" propulsent les instrumentistes sur le devant de la scène. Le succès de groupes tels que les Beatles (avec Ringo Star) popularisent encore plus l'instrument auprès des jeunes générations. Les fabricants en profitent pour proposer toute une gamme de produits (de la batterie pour débutant aux modèles haut de gamme) Le jeu de plus en plus puissant des batteurs "rock" contribue à l'amélioration de la fiabilité et solidité du matériel.

Pour faire face à la demande de musiques enregistrées, une nouvelle catégorie de batteurs prolifèrent: Le batteur de studio. Les années 60 voient l'apparition des premières stars de la batterie rock dont Keith Moon (des Who) et surtout John Bonham de (Led Zeppelin).

Même si on peut encore écouter l'influence de la batterie jazz dans les premiers groupes de rock (par exemple la musique d'Elvis à ses débuts), progressivement chaque style de musique (rock, rythm'n'blues, jazz,...) engendre une spécialisation du jeu des batteurs. Bien qu'étant de moins en moins médiatisé, le jazz révèle une nouvelle catégorie de musiciens qui repoussent les limites de l'instrument. A noter Buddy Rich ("showman" extraordinaire, peut-être le plus grand technicien de la batterie), Elvin Jones (dont le jeu puissant est un accompagnement interactif en forme de solo perpétuel), Tony WIiUams (virtuose au son imposant, son style et sa musique vont faire la jonction entre les années 60 et 70).

Des années 70 à nos jours

Le développement du côté spectaculaire de certains groupes a pour conséquence d'augmenter le nombre de Cymbales et de Toms sur l'instrument. La double attache pour Toms sur la Grosse Caisse devient un standard de fait. Les autres systèmes d'attache et les pieds de Cymbales sont de plus en plus solides et massifs. A partir des années 80, les fabricants proposent différentes profondeurs de fûts. A noter l'invention du système Rims (qui permet de fixer les différents Toms sans faire de trous dans les fûts) et des Racks (qui supportent tout le système d'attaches).

 

Les années 70 voient fémergence des fabricants japonais (PeaA, Tama, Yamaha,...) qui vont devenir des acteurs

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