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INTERVIEW DE Sandra, enseignante passionnée de chevaux, par François

Les chevaux

Comment dresse-t-on les chevaux ?

Un cheval est-il dangereux ?

Comment leur donne-t-on à manger ?

Qu’est qu’on donne à manger à un cheval ?

Y-a-t-il des chevaux en liberté dans la nature ?

Quelle est la durée de vie d’un cheval ?

Quels sont les métiers concernant le cheval à part le palefrenier ?

Comment dresse-t-on les chevaux ?

Il y a deux méthodes de dressage.

La méthode ancienne qui était basée sur la force aussi bien du dresseur que du cheval. On attendait que le poulain ait 4 ou 5 ans, que son ossature soit terminée. Et par la force on lui imposait la soumission, (donc à coup de fouet), ça donnait des choses déplorables. ET depuis maintenant une trentaine d’année on utilise plutôt la méthode américaine de Pat Parellli qui est une méthode basée sur l’imprégnation : donc dès la naissance du poulain, on le flatte on lui fait sentir notre odeur et tous les jours, tous les jours, on le manipule. Ce qui fait qu’à partir de 18 mois on peut lui apprendre à supporter une selle, des harnais, à marcher en main, des choses comme ça et ça se fait sans violence.

Un cheval est-il dangereux ?

Il ne faut pas oublier qu’un cheval reste un animal, qu’il pèse en moyenne de six cents à huit cents kilos. Il y a même des chevaux qui pèsent une tonne dans les races de chevaux de trait. Donc effectivement oui un animal reste dangereux, pas par méchanceté mais parce qu’il a un volume important et qu’il peut prendre des gestes de notre part comme des agressions. Il ne faut pas rester sur ce vieux truc qui disait que le cheval voit sept fois plus gros. C’est absolument faux. En fait l’angle de vision du cheval n’est pas du tout le même que le nôtre. C’est à dire qu’il a un angle de vision à 180°. Mais qui est coupé entre les deux yeux. C’est-à-dire que là il a une partie noire et que là ça va jusque derrière. Donc les gestes de recul qu’il a c’est quand tu amènes, que tu passes la main d’un seul coup, parce qu’il passe du noir à quelque chose qu’il voit d’un coup. Mais il voit exactement dans les proportions que nous on voit.

Comment leur donne-t-on à manger ?

Tout dépend du travail du cheval. On lui donne à manger selon ses besoins.

Donc un cheval qui est destiné à la reproduction, aussi bien un étalon qu’une poulinière, on va plutôt lui donner une alimentation qui n’est pas très énergétique. Donc il sera au pré pour manger de l’herbe. Les périodes hivernales, on complémentera avec du foin et pour les juments poulinières tout ce qui est compléments minéraux pour qu’elles puissent arriver à terme de leur grossesse.

Un cheval qui travaille comme un cheval de trait, un cheval de compétition, un cheval de courses, qui travaille tous les jours comme un sportif, aura l’alimentation qui est nécessaire à ses besoins. Donc beaucoup plus d’avoine, d’orge, de luzerne déshydratée, du maÏs :

Donc l’alimentation est toujours liée aux besoins spécifiques du cheval.

Qu’est qu’on donne à manger à un cheval ?

D’après la réponse précédente, on lui donne à manger ce dont il a besoin par rapport au travail qu’il fait. Ca va des granulées complets, qui sont fabriqués par des marchands d’aliments, à l’avoine, l’orge, le maïs concassé, le soja, la luzerne déshydratée, le foin, un petit peu de paille. Les intestins du cheval ont besoin d’avoir une alimentation sèche, et une fois par semaine seulement pour les chevaux qui travaillent et qui mangent beaucoup d’avoine, on fait de la mâche qui leur rafraîchit les intestins parce que l’avoine brûle les intestins.

Y-a-t-il des chevaux en liberté dans la nature ?

Bien sûr.

Combien ?

Ce n’est pas évaluable. Dans le midi de la France, tu as des manades entiers de chevaux dits sauvages qui sont là uniquement pour la reproduction. Puis tu as plein de pays dans le monde, l’Australie où il y a des chevaux sauvages qui eux se reproduisent comme ils veulent. Au Brésil aussi. Donc beaucoup en Amérique du Sud et en Australie.

Quelle est la durée de vie d’un cheval ?

La durée de vie d’un cheval : ça dépend comment il est entretenu en fait. Un cheval, bien, très bien entretenu suivi par un vétérinaire peut vivre jusqu’à l’âge de 50 ans facilement. C’est beaucoup, mais dans la majorité des cas on compte entre vingt et trente ans.

Quels sont les métiers concernant le cheval à part le palefrenier ?

Je vais d’abord te parler du métier de palefrenier. Le palefrenier est là uniquement pour apporter les soins aux chevaux, en particulier aux chevaux de compétition, toutes les compétitions.

Le palefrenierest là pour faire le box du cheval, parce que quand tu fais le box d’un cheval ça te donne un tas d’informations. Tu vois si le cheval s’est bien reposé la nuit ou alors si il a été mal et qu’il a tourné dans son box toute la nuit . Si tu as de la paille de partout, tu vas dire le cheval n’était pas bien cette nuit, il a quelque chose.

Il est là pour lui donner à manger, donc même chose, si il voit que le cheval à mal manger il peut avoir un problème de dent ou alors il est malade.

Il est là aussi pour lui faire ses soins. C’est-à-dire, tout ce qui est soin aux jambes. Les chevaux de compétition on leur met des crèmes rafraîchissantes sur les membres. Tu as vu que les membres d’un cheval sont très très fins par rapport au poids qu’ils supportent. On a coutume de dire, « pas de pied, pas de cheval » c’est-à-dire, un cheval qui a un problème à une jambe ou à un pied est incapable de travailler. C’est vraiment le support d’une masse énorme.

Donc le palefrenier est là pour faire les soins, mettre les bandages et passer les crèmes, vérifier les pieds, qu’il n’y ait pas d’atteinte sous les pieds.

Ensuite tu as le lad. C’est complètement différent. Il est là pour aider l’entraîneur soit du cheval de course, soit du cheval de concours. Pour aider, lui il va monter le cheval, ou atteler le cheval sous la directive de l’entraîneur.

Ensuite il y a le convoyeur. Le convoyeur, c’est celui qui ne monte pas à cheval, qui aime les chevaux et qui s’occupe de transporter les chevaux. Il a donc une grande responsabilité. En effet, on ne transporte pas les chevaux n’importe comment. C’est une conduite particulière. Il ne faut pas freiner brutalement et puis il ne faut pas balancer les chevaux dans tous les sens dans le camion. C’est la personne qui prend le cheval au box, qui le monte dans son camion avec toutes les précautions nécessaires et qui l’emmène et bien soit à la saillie si c’est une jument, soit au haras si c’est un étalon, soit sur les lieux de compétitions si ce sont des chevaux de compétition.

Ensuite, il y a l’entraîneur proprement dit aussi bien en CSO qu’en course, métiers qui regroupent toutes les disciplines. Il est charger d’évaluer les capacités d’un cheval, la façon, s’il l’a jeune, dont il va le dresser par rapport à sa morphologie, à son vécu antérieur et par rapport à ce qu’il veut en faire. Donc il va lui faire un programme, un petit peu comme pour les élèves dans une classe, un programme avec une progression jusqu’où il veut qu’il arrive. C’est lui qui va décider de le faire concourir à tel endroit.

Ensuite, tu as tous les métiers qui tournent autour du cheval :

Le vétérinaire, bien sûr qui est indispensable, qui est là pour faire les vaccins, quand le cheval est malade, parce qu’il est très fragile.

Le dentiste équin n’est pas un vétérinaire. Cette formation se prépare dans une école un peu particulière. A partir d’un stage d’une année, tu deviens dentiste équin. Les dents du cheval ont une particularité : elles sont plates, un peu comme nos molaires. Et au fur et à mesure que le cheval grandit, elles poussent tout le temps. Donc vers dix douze ans en particulier, ça finit par gêner le cheval. Il ne peut plus manger, il se défend quand on le bride parce que ça lui fait mal. Donc le dentiste équin vient. On met un "pas d'âne" dans la bouche du cheval, c’est une espèce d’appareil que tu rentres dans la bouche, qui a une vis que tu tournes pour maintenir la bouche du cheval ouverte. Et avec une lime qui a la forme des dents, on lime les dents du cheval, comme tu limerais du bois ou un morceau de ferraille. Ca c’est le dentiste équin.

FIN DE L’INTERVIEW